Invasion d’étudiants français en Belgique

J’avais décidé d’attendre la rentrée pour parler de ce sujet peut-être un peu épineux, histoire de voir si mon impression se confirmait, mais les préjugés commencent sérieusement à me prendre la tête. C’est quoi cette idée préconçue de la facilité des études de médecine en Belgique par rapport à la France … ?

J’aimerais tout de même rappeler qu’il n’y a de ça pas si longtemps, la fin de la première année de médecine en Belgique était sanctionnée par un ‘ concours ‘ du doux nom de Numerus Clausus, tout comme en France. La FEF (Fédération des Étudiants Francophones) s’est battue pour sa suspension et ce fut un énorme – et incroyable pas en avant ! – de l’obtenir. Aujourd’hui, il vous suffit d’obtenir une moyenne générale de 12/20 et d’avoir 10 dans tous les cours pour passer en seconde année, mais attention, ce n’est pas aussi facile qu’il n’y paraît. Malheureusement, et c’est sans doute l’une des nombreuses conséquences de la réforme que subissent les études de médecine en France, les étudiants Français débarquent en masse chez nous, et cette année, un véritable record, l’Université Libre de Bruxelles  se retrouve avec plus de 1400 étudiants inscrits en BA1 médecine (+ 20 % au regard d’août 2009) et a décidé de fermer les inscriptions le 17 septembre, autrement dit quinze jours avant la date limite pour les autres facultés.

Hier, une fille des cours préparatoires, pourtant belge, s’est presque vue refuser son inscription en médecine, soi-disant parce qu’ils étaient déjà ‘ trop ‘. Je sais qu’il y a une certaine limitation liée aux étudiants Étrangers, comme un tirage au sort, par exemple, admission sur dossier – et d’ailleurs certaines universités comme l’ULg se permettent de directement refuser les non bac S -, toussa toussa, mais alors faudra m’expliquer pourquoi rien que la moitié des étudiants des cours préparatoires sont des Français.

J’ai rencontré une fille et sa mère à la BU, Marion, qui vient faire dentaire en Belgique (et est donc inscrite en BA1 méd) et quand je lui ai demandé pourquoi elle avait choisi de venir ici, la réponse a fusé : ‘ C’est plus facile. ‘ Ouais, ou pas hein. Certes, il n’y a plus la pression du concours et l’ambiance s’en est nettement ressentie, même si c’est loin d’être le bordel dans les amphis comme en France (d’ailleurs, juste pour voir, essayez de chahuter ; j’vous donne pas dix minutes avant de vous retrouver dehors ou que le prof claque sa craie), mais les Français en Belgique ce n’est pas nouveau, j’en connais plusieurs qui sont passées en seconde année, et je pense que depuis, ils ont changé d’avis sur ces études. Pas de chance pour vous, si vous commencez votre cursus en Belgique, vous êtes obligés de l’y terminer, et la BA1, c’est de la rigolade par rapport à la BA2, fingers in the nose. Réfléchissez peut-être à ça avant de vous y engager, c’est tout ce que j’ai envie de vous dire. Mais mon vrai coup de gueule dans l’histoire n’est pas à propos des Français (ou des Brésiliens, des Asiatiques …), mais du fait que ceux-ci annoncent sec qu’ils repartiront dans leur pays une fois leur diplôme obtenu. C’est un peu comme le phénomène des étudiants Français dans les études d’infirmiers : pas de concours alors on se retrouve avec … deux, trois (?) belges dans une classe d’une trentaine d’étudiants. Et la plupart repartiront d’où ils venaient à la fin de leurs études.

Je n’ai aucune envie de paraître raciste ou xénophobe, et d’ailleurs j’adore tous les p’tits Français qui m’entourent (Flo’, si tu lis ceci, je t’aime ♥) mais j’aimerais seulement que vous ouvriez un peu les yeux sur la réalité. Y’en a qui ont tenté la P1, qui se sont vautrés au concours, une fois, deux fois, ont obtenu une demande de triplement pour une BA1 en Belgique et se sont plantés de plus belle. Peut-être que ça n’aurait pas été le cas s’ils n’avaient pas été bourrés de préjugés et avaient suivi le troupeau.

Conclusion : Lâchez vos idéaux. En attendant vos commentaires, je pense que je vais aller rejoindre le peloton d’exécution parce que ouais, la p’tite belge a décidé de l’ouvrir et que ça ne fera pas plaisir à tous le monde ^^

P.S. : Vous aurez par ailleurs remarqué le nouveau design ; je souhaitais quelque chose d’épuré et qui ne fasse pas trop fantaisie. J’espère que c’est réussi. Je précise tout de même que le thème n’est pas de moi et que j’ai fait ma sélection parmi une large gamme de thèmes gratuits et pourtant tous très réussis.

50 réflexions sur “Invasion d’étudiants français en Belgique

  1. lunahp dit :

    Bonjour, bonjour!
    Je l’avoue tout de suite, net, blanc et cash: Je suis française. Et comble du pire, parisienne.(si si je le vis bien).
    J’ai fait une P1 (et je suis en train d’en faire une seconde parce que 2, c’est mieux) et j’ai plusieurs connaissances qui me disent : Oh mais pourquoi n’es tu pas directement aller en Belgique, c’est plus simple là-bas.
    Lol. Une P1 n’est jamais simple.
    Mais bon, histoire de ne pas mourir stupide et de pouvoir quand même faire médecine, je me renseigne.
    Et c’est ainsi que baladée de sites web en sites web, je me retrouve sur ce blog (vraiment sympa en passant).
    Je peux te dire que je comprend cet article et ce pourquoi tu es (étais) énervée. Il n’a rien de plus rageant que de savoir que l’on peut perdre une place par quelqu’un qui ne compte même pas rester dans le pays une fois les études finies.
    Et là, seconde confession: Je vais tenter de venir chez vous.
    Ne criez pas au scandale tout de suite : Si je suis prise en Belgique, j’y reste.
    Maintenant la question c’est pourquoi?
    Clairement, pas parce que « c’est plus simple », ni parce que « y’a pas de concours », mais parce que je veux être médecin. Vraiment, genre je ne me vois pas faire autre chose.

    Donc oui, si je peux, moi française, je viendrais faire mes études en Belgique.

    Bonne soirée :)

  2. laurent dit :

    perso, j’ai pas l’impression de profiter

    d’une part en tant qu’étudiant infirmier breveté je me fais exploiter dans les hôpitaux belge gratis et en plus même pas le droit de profiter du revenu d’intégration sociale …

    Et d’autre part, les profs nous saquent à un point je te dis pas
    quand j’ai vu certains étudiants belges qui ne foutent rien et qui passent au rattrapage et que nous on est pas admis au rattrapage alors qu’on bosse comme des fous, je me dis si c’est pas du racisme …

    si tu veux les statistiques de ma promotion de première année d’infirmier breveté , je te les passe quand tu veux fillette

    • Tania dit :

      Bonjour Laurent et merci pour ton commentaire :)

      Tout d’abord, pratiquement trois années se sont écoulées depuis ce billet et ma mentalité a évolué. Si tu le relis, tu comprendras que je n’ai strictement rien contre les Français, mais bien contre la mentalité du ‘ C’est plus facile en Belgique ‘ et ‘ On se casse au bled après le diplôme ‘ En dehors de ça, je m’en fous et je vous accueille à bras ouvert vu le manque crucial de médecins en Belgique. On va jusqu’à aller chercher des Roumains parce que pas assez de médecins, et ils sont sont payés pour le même travail. Pourquoi ? En fait le problème vient de la Belgique qui n’accorde pas assez d’INAMI. Le Gouvernement a décidé d’augmenter le nombre de numéros INAMI accordés aux médecins diplômés* mais cette augmentation n’est pas proportionnelle au nombre de médecins diplômés. Je te conseille la lecture de cet article : http://bit.ly/1bkKGoU

      Au niveau des infirmiers, on a un autre problème. Il y a deux types d’études : infirmier breveté (E.P.S.C. = Enseignement Professionnel Secondaire Complémentaire) et infirmier gradué (BSI = Bachelier en Soins Infirmiers) La finalité est la même, tu deviendras infirmier, mais pas avec le même salaire. Les infirmiers brevetés sont d’ailleurs moins considérés que les bacheliers. Injustice qui viendrait à disparaître dans un futur si lointain apparemment, mais pas sûr.

      Je pense être assez bien renseignée et pouvoir donner mon avis en connaissance de cause, alors le ‘ fillette ‘, garde-le pour toi, merci :)

      * Pour rappel, le numéro INAMI est un numéro qu’un médecin obtient à la fin de ses études afin que ses patients puissent être remboursés. Sans ce numéro, impossible d’exercer dans la médecine curative et obligation de se diriger vers la médecine légale ou la médecine du travail par exemple.

      • laurent dit :

        Effectivement, c’est bien la merde pour les études de médecines. En France, ils font n’importe quoi ces connards : on manque de tous : ils devraient ouvrir les numerus clausus à la con MAIS les professionnels déjà en place craignent qu’on rogne leur chiffre d’affaire !

        Moi je suis un con de français qui a 26 ans et qui a toujours pas de travail . j’ai pourtant un diplôme d’ingénieur mais faute à la crise, je me suis retrouvé sans travail. La Belgique m’a parut comme une solution . Mais je crois que c’était une mauvaise …

        quand au retour au pays – pour les infirmiers -, c’est mal barré, la France serait en surplus d’infirmier. Et OUI ! comme certains français ont court court-circuité par la Belgique , ben certains se retrouvent au sans emploi ! : https://www.facebook.com/pages/Infirmieres-au-ch%C3%B4mage-/258624297594080?fref=ts

        PS : Fillette, c’est un terme affectif
        XD
        je déconne !

    • Anonyme dit :

      c’est pas du racisme. juste quand tu vois que pleins de Belges ne sont pas pris dans les unif’ Belges juste par ce que des français (ou autres) les envahissent par ce que c’est « plus simple » et qui reparte après, sa c’est pas normale.

  3. J. dit :

    Bonjour,

    J’ai lu ta vision des choses, je suis Français et j’adhère complètement à ta position.

    Même si je peux profiter de cette situation, il est totalement anormal ET immoral de profiter d’un tel système avec l’idée de repartir dans son pays une fois les études achevées.

    C’est profiter du système belge, et des belges tout comme beaucoup d’immigrés qui profite de la France et des français…

    Je pense que le mieux est donc que le gouvernement belge agisse et mette en place un système de quota. La France, bien trop hypocrite et ne voulant pas briser sa fausse image de « non raciste » ne mettra jamais en place un tel système. Elle préfère donner des aides aux étrangers, plutôt que de privilégier son peuple.

    En attendant, malgré mon discours, je ne te cache pas que je compte bientôt reprendre des études en médecine. Et puisque je veux réussir, je veux mettre le maximum de chance de mon côté. De ce fait, je compte tout de même venir étudier en Belgique.

    Je suis content de voir une telle discussion s’ouvrir sans tabou, sans hypocrisie. En France, c’est l’agressivité, il faut que ca « paraisse bien ».

    Je suis Français, et j’ai une bien mauvaise image du peuple qui y vit. Je comprends pourquoi beaucoup de Belges changent leur vision sur nous.

    Bonne soirée à tous.

  4. Mel dit :

    Je ne passerai pas mon temps à discuter du niveau des études et autres comparaisons foireuses, ce que je sais c’est qu’en tant que citoyen, j’en ai assez de payer des impôts pour permettre à des étudiants étrangers de valoriser dans leur pays des études qui coûtent cher aux Belges. Une année universitaire est estimée en moyenne à 15 ou 20000€ avec des variations importantes entre la faculté de philo et celle de sciences appliquées où une année académique coûte 25000€ à la collectivité.
    J’ai décidé – avec d’autres – de prendre le taureau par les cornes et faire les démarches nécessaires afin que tout cela cesse. Que les pays étrangers (ici la France) trouvent des solutions internes : on va pas accepter ça encore longtemps.

  5. Anonyme dit :

    perso je suis français de et ai fait une p1 que j’ai ratée et cette année j’ai validé ma première année en belgique et dsl de te le dire ms c’est clairement plus facile, après tu en penses ce que tu veux mais tu généralises un peu trop je trouve, tu ferais surement la même choses si c’était en france que c’était plus facile.

    • Zalaar dit :

      Je serais curieux d’en savoir un peu plus sur ton parcours parce que moi j’ai fait 2 p1 en france (échoué à peu) et 2 bac1 en belgique (réussi avec distinction) mais j’ai absolument pas trouvé que c’était plus facile en Belgique ! Je dirais pareil en terme de difficulté mais les compétences demandées sont très différentes… certains trouveront plus facile en Belgique et d’autres plus difficile… c’est du cas par cas, il n’y a pas de vérité générale !

  6. no border dit :

    Moi je trouve que les Français (et encore il faut faire une distinction entre les étudiant français et les étrangers qui se disent « français ») débarquent dans les écoles en Belgique comme des merdes en se croyant tous permis.

    Alors à tous ces chauvins pour qui on est obligé d’accepter leur grandes-gueules je leur dit comme l’a chanté Claude Barzotti:

    Vous êtes toujours là
    A rôder comme des rats
    Toujours à trafiquer
    A rien faire, à traîner
    Vous polluez la France
    Et c’est qui, qui finance ?
    Chômedu et RMI
    Ça sort d’la poche à qui ?

    De la poche à Ducon
    Et Ducon il en a marre
    D’entretenir les p’tits cons
    De payer leurs pétards

    Barrez-vous, cassez-vous
    Retournez donc chez vous
    Vous foutez la pagaille
    Il n’y a plus de travail
    Barrez-vous, cassez-vous
    On a déjà donné
    Du balai, du balai
    La France est aux Français
    Aux Français !

    Où est passé Paris ?
    C’est Casa, Djibouti
    Y a plus que des métèques
    D’la Roquette à Barbès
    Maintenant ça suffit
    Maintenant y en a marre
    Vous engrossez nos filles
    Et faites des bâtards

    Il n’y a plus de Français
    Et on n’est plus chez nous
    Ca commence à bien faire
    Là vous nous pompez l’air

    Barrez-vous, cassez-vous
    Retournez donc chez vous
    Vous foutez la pagaille
    Il n’y a plus de travail
    Barrez-vous, cassez-vous
    On a déjà donné
    Du balai, du balai
    La France est aux Français

    Barrez-vous, cassez-vous
    Retournez donc chez vous
    On a déjà donné
    Du balai, du balai

    Ah ! Si on avait su
    On est toujours trop bon
    C’est fini moi j’donne plus
    Barrez-vous, petits cons !

  7. […] j’aimerais faire un petit aparté sur un vieux billet qui fait encore des vagues aujourd’hui et rappeler qu’il faut se tempérer, que ceci […]

  8. Anonyme dit :

    pour en revenir a ceux qui se plaignent que les francais repartent apres avoir profite du cursus belge,
    ne vous plaignaient pas, car s’ils decidaient tous de rester, il y aurait de nouveau un numerus clausus, et bien pire qu’en France,
    car il y aurait bien trop de medecins pour un si petit paysm alors que la france en manque cruellement,
    et on pourrait alors critiquer tous ceux qui partent a l’etranger et les ersmus, bref,
    alors si vous voulez que d’autres belges puissent encore avoir l’occasion de faire medecine en belgique,
    ne critiquez pas trop
    si c’est comme ca que ca fonctionne, c’est pas pour rien

  9. […] qui leur est irrémédiablement fermé en France (attention ! contrairement à une légende tenace, les études médicales outre-Quiévrain ne sont pas plus faciles qu’en […]

  10. GILLES dit :

    ECOLE De Mot- Couvreur, Ville de Bruxelles : l’avenir de l’école.

    Cette école est le refuge de pratiques indignes mais emblématiques d’un naufrage avéré de l’école belge francophone : notion vague mais lieu obligatoire jusqu’à la majorité. Crier, chanter, faire preuve d’insolence et de grossièreté, violence contre les professeurs, y sont les seules activités. Le comportement des élèves en classe ? Impression de désordre, vaguement régi par la loi de la rue comme disent certains élèves: tout est négociable, y compris la présence des professeurs. Des femmes professeurs sont poussées dans les escaliers par des élèves. Aider les élèves ? Pour culpabiliser les profs. Apprendre pour beaucoup de ces élèves n’a pas de sens. Quel est d’ailleurs le rôle d’une école où les élèves sont encouragés dans leur indigence intellectuelle ? Ce qui est certain : toute espèce de culture y est refusée. Les seuls résidus de « culture » apparaissent à propos de la religion : le coran a annoncé les attentats du 11/09, ou : « avant les pédés, ça n’existait pas ! ». Apparaît deux sociétés qui coexistent aux frontières mal définies mais intangibles. Ces écoles sont des zones de relégation ; on trouve essentiellement une population d’origine immigrée, quelques belges en réorientation après avoir échoué dans le Général. Pour une partie de la population, il n’y a qu’un seul chemin, direct, menant à ce type d’école. Les élèves exigent avant tout un professeur conciliant, l’essentiel étant de faire garderie. Le sérieux, le travail y sont largement inconnus. La lâcheté des adultes y est également une institution : lorsqu’il y a rencontre d’élèves en présence du proviseur, BARZIN, le but est que les élèves évacuent leur sentiment d’injustice : ils seraient en effet injustement sanctionnés alors qu’ils ne feraient que chahuter, comme tout le monde…Les élèves ont tous les droits, aucun devoir. Ils sont cantonnés par les adultes dans le rôle de victimes nées et ils savent en jouer. Responsable en chef de cette indignité, la directrice : TASIAUX. Les élèves imposent leurs règles, et le corps enseignant est sommé de les entendre. Lorsqu’ un professeur passe pour trop sévère, les élèves ne manqueront pas de lui faire remarquer : « tout le monde se plaint de vous… » et le prof se retrouvera devant la taulière Barzin. Il est désolant de voir des professeurs réduit à préparer leur défense : les profs sont sommés sans cesse de devoir se justifier lorsqu’ils veulent restaurer une règle qui pourtant a été enfreinte (ou lorsqu’ils ont été battus …). Les petites insultes, les grossièretés sont quotidiennes et banalisées. Les adultes ont failli. Les responsables d’un tel naufrage sont coupables de crime contre la jeunesse et contre toutes nos valeurs démocratiques, seules porteuses d’avenir.

  11. Antoine dit :

    Le Financial Times a publié récemment un classement des écoles de commerce selon les niveaux de rémunération. Saluons les auteurs de cette étude. A la parution de cette étude, les universités concernées ont souvent fait prévaloir une excellence en réalité inexistante. En effet, je veux souligner le fait que ce classement ne dit rien de la qualité réelle des études supérieures. La qualité se mesure en effet au niveau d’exigence attendu des étudiants, et à rien d’autre ! Je parlerai de ce que je connais. Pour ce qui est de la Belgique francophone, l’école de commerce Louvain school of managment (19e), est de qualité tout à fait standard, et même faible en termes d’exigence, par rapport à ce qui existe dans d’autres pays européens, la France par exemple. En mathématiques ou en statistiques, d’année en année, ce sont à peu de chose près, les mêmes examens qui sont proposés aux étudiants. Le niveau de difficulté de ces examens est faible : application d’algorithmes élémentaires, ne nécessitant pas un début de compréhension du cours. D’autant que depuis l’instauration des mastères, les professeurs sont évalués par les étudiants. Quant au niveau élevé de rémunération, il vient du fait que cette université est, depuis toujours, fréquentée par la haute bourgeoisie catholique francophone. Depuis quelques années, on trouve beaucoup de fils de fonctionnaires européens, qui feront à leur tour leur stage dans des organisations internationales. Les réseaux sociaux des parents sont déterminants. Quand à l’école de commerce bruxelloise Solvay (20e), l’exigence y est plus élevée, en mathématiques, physique, … Mais pas tant que cela. Là aussi, et c’est une caractéristique générale de l’enseignement belge francophone, les examens ne sont pas très originaux, car répétitifs. Cette réalité résulte d’un enseignement secondaire tout a fait déficient sur le plan de la transmission des savoirs. Le savoir est en effet honni, banni de l’enseignement belge francophone. Le succès croissant de l’université belge est accru par l’attrait que représente le siège des institutions européenne et au fait qu’il est possible d’y réussir des études sans aucun bagage antérieur.

    • Anonyme dit :

      Il est vrai que les examens sont répétitifs en Belgique et facilite énormément la réussite d’une matière, mais les cours, eux, évolues d’année en année. Je prend par exemple le cour d’Histoire en France où durant toute les secondaires c’est quasiment que la matière de la révolution française qui se répète. Ou encore, des élève français qui rentre dans des collèges catholiques français et ne savent pas encore faire des équations du second degré en 5e (belge)…
      Je pense personnellement que les deux systèmes se valent dans leurs médiocrités.

  12. Antoine dit :

    Apologie de la médiocrité. L’enseignement en Belgique francophone.

    Dans l’une des meilleures écoles bruxelloises, une gigantesque garderie, les élèves donnent l’impression d’errer dans les couloirs. La machine a café a beaucoup de succès, on joue de la guitare dans les couloirs. Les élèves de mathématiques fortes sont brillants, quand ils prennent la peine d’écouter leur professeur. Les élèves des autres classes sont sympathiques, mais très peu attentifs, discutent en même temps que le prof, et sont peu habitués à la concentration. Les maths 6 h sont capables de progresser mais travaillent trop peu et manque d’attention. Ils n’attendent pas l’explication pour faire part de leur doute. Les maths 4 h n’entendent rien aux mathématiques et discutent en attendant la fin de l’heure.

  13. Joseph dit :

    Quelle honte ! Le système français fondé sur la sélection des meilleurs est le plus démocratique qui soit. Aller faire ses études de médecine en Belgique ou en Roumanie est moralement inacceptable. Des médecins au rabais, comme la plupart des médecins belges. Comme si le peu d’exigence des études en Belgique pouvait donner les mêmes résultats que l’élitisme à la française. En Belgique, beaucoup d’universitaires sans réel bagage en quoi que ce soit !

    • Saciy dit :

      LoL
      C’est vrai qu’admettre en 2° année des gens qui ont une moyenne de 8/20, c’est de l’elitisme.
      Enfin, au royaume des aveugles, les borgnes sont rois

      • Embryon dit :

        Tu connais des gens passés avec 8 de moyenne, toi ? Faudra me les présenter ^^ Chez moi c’est 12 ou rien, et c’est déjà bien bas.

      • Saciy dit :

        c’est le cas en pharma depuis plusieurs années.

  14. Joseph dit :

    UNINAUDIUM NEFAS.

    ULB, « sciences » de l’information et communication. Le cours de philosophie du professeur Madame G. Pinsart a été supprimé à la rentrée de septembre. On comprend pourquoi ! Ce professeur a osé pendant des années demander à nos futurs journalistes de comparer … deux courants philosophiques. Mais oui, vous avez bien lu, il fallait lui faire ravaler ce crime inouï, vu le nombre d’échecs, chaque année, croissant. C’est que les étudiants, décervelés en l’absence de tout apprentissage de l’abstraction en humanité, dans un cours de philosophie par exemple, se bornaient à coller successivement les deux analyses. Or, notre philosophe n’avait pas compris qu’on ne nargue pas impunément l’inculture des jeunes belges. J’aurais aimé savoir ce qu’en pense Madame Pinsart… Malheureusement, comme dans le secondaire, tout va bien à l’Université !

  15. Antoine dit :

    Nouvelle incohérence dans l’université belge. Examen de statistiques/probas, ba 1, ULB, sciences économiques : résultats catastrophiques comme jamais avec pléthore de notes de moins de 5/20. Le cours n’a pas changé et est élémentaire (calcul de moyennes, …). D’ordinaire, les étudiants n’y comprennent rien, mais bénéficient de largesses (note rehaussée, questions données à l’avance, …). Un correcteur/professeur aurait-il changé les règles du jeu. Venons-en à l’incohérence ! Examen de mathématiques ! Aucune note pratiquement en-dessous de 08/20, les seules notes nulles étant celles des étudiants absents. Or le cours de mathématiques est moins élémentaire que le cours de stats. Ici, le professeur a bien compris les règles du jeu et voit poindre l’évaluation par les étudiants.

  16. Antoine dit :

    Nouvelle incohérence dans l’université belge. Examen de statistiques/probas, ba 1, sciences économiques : résultats catastrophiques comme jamais avec pléthore de notes de moins de 5/20. Le cours n’a pas changé et est élémentaire (calcul de moyennes, …). D’ordinaire, les étudiants n’y comprennent rien, mais bénéficient de largesses (note rehaussée, questions données à l’avance, …). Un correcteur/professeur aurait-il changé les règles du jeu. Venons-en à l’incohérence ! Examen de mathématiques ! Aucune note pratiquement en-dessous de 08/20, les seules notes nulles étant celles des étudiants absents. Or le cours de mathématiques est moins élémentaire que le cours de stats. Ici, le professeur a bien compris les règles du jeu et voit poindre l’évaluation par les étudiants.

  17. mickael giraud dit :

    salut! je vais me faire l’avocat du diable pour une fois !! ^^
    sache d’abord que si pas mal d’etudiant francais convoitisent la fac de medecine en belgique , c’est parceque votre systeme est juste et loyal ! en france on se retrouve avec des effectifs de 2100 personnes ( je parle par exemple pour la fac de lyon-Est) où seulement 200 seront admis en seconde année a cause d’un numerus , et de plus , on n’a le droit qu’a un redoublement ( seulement si notre classement n’excede par 3 fois le NC sinon c’est la reorientation)!
    donc vous devriez vous sentir plutot fier et flatté d’avoir un systeme de sélection qui permet a tout le monde de tenter sa chance autant de fois possible , au lieu de bavarder sur la nationalité des étudiants !
    Secondement sachez qu’en france aussi , nous sommes en pénurie de medecin et que certains analyste prevoit une situation bien plus grave d’ici une quinzaine d’année , donc dans un sens il parait logique d’aller se former ailleur qu’en france et de revenir , lorsqu’on voit que le numerus clausus ne bouge pas d’année en année !
    cela dit je comprend également vos point de vue et trouve ca tout a fait normal !

    • Tania dit :

      Je sais bien, et j’ai revu mes positions sur le sujet depuis … J’étais sans doute un peu éméchée quand je l’ai écrit et je n’ai pas toujours pensé à  » l’autre côté  » et ses difficultés. Quatre mois ont passé depuis, très largement, et on n’y pense plus, tout ça. Au contraire, on s’amuse de nos différences langagières et des quiproquos qui en ressortent parfois ^^ Ce qui m’énerve sans nul doute encore aujourd’hui, c’est la pénurie belge et le fait que les français repartent …

      M’enfin, je me ‘ rassure ‘ en me disant que jusqu’ici aucun étudiant belge ne s’est jamais vu refuser son numéro INAMI (qui permet à ses patients de se faire rembourser) et que de toute façon si c’était le cas un jour, on a des gens qui se battent pour ça, avec nous, et la FEF n’est qu’un exemple :) Je rappelle aussi que le NC était encore d’application il n’y a pas si longtemps en Belgique, qu’il est juste ‘ gelé ‘ pour le moment, mais que le vrai Numerus reste bien présent en fin de 7ème, fort semblable à l’ECN sauf que le classement se définit sur les quatre dernières années (tout le master, en fait). Donc au final, les différences France / Belgique … ^^

      Je tiens à te faire mes excuses si cet article t’as offensé de quelque manière que ce soit, ce n’était vraiment pas mon but.

      • giraud mickael dit :

        hey !! oula non il ne m’a offensé en aucun cas ! je voulais juste poser mon point de vue , de l’autre coté de la frontière ! je ne suis pas du tout géné , ni enervé , simplement je voulais nous defendre un peu devant l’armada de commentaire sur ce sujet ^^ ! c’est d’ailleurs pour cela que je disais egalement que je vous comprenais tout a fait !

        enfin bon … nous sommes d’accord sur le point de la penuerie médicale , et en ce point je pense que le NC est d’une absurdité totale ! mais on nous le répète d’année en année et rien ne change , et on se retrouve avec des hoptitaux qui ferment et se centralisent dans les grandes villes , et avec des medecins fuyant les villages et préférant la côte méditerranéenne et les grandes villes …

        enfin bon je te souhaite une belle reussite tout de même !

        (ceci dit le sujet est très intérressant , et de voir les differents points de vue permet aussi de voir les choses differement , cela m’a aider dans mon cas ! merci encore ! )

    • Joseph dit :

      Quelle honte ! Le système français fondé sur la sélection des meilleurs est le plus démocratique qui soit. Aller faire ses études de médecine en Belgique ou en Roumanie est moralement inacceptable. Des médecins au rabais, comme la plupart des médecins belges. Comme si le peu d’exigence des études en Belgique pouvait donner les mêmes résultats que l’élitisme à la française. En Belgique, beaucoup d’universitaires sans réel bagage en quoi que ce soit !

    • Saciy dit :

      désolé de vous contredire, mais non, on ne peut pas tenter autant de fois sa chance.
      Apres 2 tentatives, c’est bye bye pour une filière et après 3 c’est bye bye pour les études durant 5 ans. Faire 2 P1 med+2P1pharma pour « finir » en infi est impossible chez nous, alors que je connais plus d’un français qui a eu se cursus. (j’admet qu’un tel parcours n’est plus possible non plus en france avec le système PAES).

  18. Anonyme dit :

    disons que moi je trouve ton message un peu raciste sur les bords, après c’est mon avis personnel

    • Mignonise dit :

      Euh tu m’excuseras, mais je ne vois pas en quoi cet article est raciste… Je suis française moi-même, et je trouve que Tania a raison quand elle dit que tous les français prennent en quelque sorte « la place » d’étudiants belges… Tu trouves ça normal toi que dans ton propre pays, tu ne puisse pas avoir de kot ou de bourse parce que quelqu’un qui débarque comme ça a pris ta place ? Moi ça me met hors de moi.

      • Tania dit :

        Mouais, moi j’me dis que t’as ton avis et puis c’est tout. Désolée si cet article t’a paru un peu raciste sur les bords, ce qu’il n’est certainement pas, et d’ailleurs dans ma  » bande  » à la fac, on n’est que deux belges, et ma famille est d’origine française et polonaise, alors si moi je suis raciste, tout le monde l’est : )

  19. yellowow dit :

    C’est vrai que c’est injuste et tordu si a la fin ils finissent par repartir.
    Mais corrige moi si je me trompe , c’est plus possible de s’inscrire en belgique si t’as raté ta 2eme P1. J’avais lu ca qq part sur remede.

    • Tania dit :

      Disons que c’est assez facile d’obtenir une dérogation. Pour cela, tu dois rédiger une lettre et l’envoyer au doyen de la faculté en expliquant les raisons pour lesquelles tu as raté les deux premières fois. Jusqu’ici, un triplement, que l’on soit belge ou français, était assez facile à obtenir. Maintenant, ils ont durci le règlement et il faut vraiment avoir de très bonnes raisons, comme par exemple un dossier médical complet scellé. Après y’a d’autres astuces après un redoublement et si tu ne peux pas te réinscrire en médecine, comme s’inscrire en VETE, en DENT ou en BIME, et puis en deuxième, passer en BA2 MEDE. En général ils ne font pas de chichis puisque la première année est commune.

      L’autre situation, dont tu parles peut-être, c’est lorsque tu as déjà triplé ; là, pas d’alternative, tu es obligé d’attendre CINQ ANS avant une nouvelle inscription en BA1 MEDE / L1 Santé, que ce soit pour la Belgique ou la France. Une étudiante a été dans le cas cette année, et a fait une licence en biologie en attendant ; elle a été jusqu’au master pour finalement reprendre une BA1 MEDE en Belgique.

  20. Romain dit :

    Je te soutiens à 100% dans ton coup de gueule!
    D’une parce qu’on ne devrait pas inscrire un étranger dans une fillière au détriment d’une personne native du pays, surtout quand il existe un système qui fonctionne normalement dans le pays d’origine ; et de deux (surtout de deux) parce que je ne comprends pas cette attitude qui consiste à pomper la connaissance dans un pays et se barrer ensuite, provoquant une vraie fuite de matière vive et dans un sens une perte colossale pour le pays d’accueil!!!!
    Et puis je critique assez les français qui s’exilent en Roumanie et reviennent ensuite (avec un niveau qui me fait peur de jours en jours) pour pas critiquer ceux qui partent en Belgique (où la formation est de très bonne qualité) pour revenir ensuite en douce!!!

  21. Arvel dit :

    Perso je dis la même chose avec les français qui vont en roumanie pour revenir en France, ou les étrangers qui viennent en France et qui ont un NC spécial.

  22. yellowow dit :

    Nice design ! lol

  23. Pehun dit :

    D’abord, j’aime beaucoup le nouveau design. Ensuite effectivement, je trouve assez malhonnête de tenter un triplement en Belgique, ou de vouloir contourner les sélections paramédicales (en voulant faire orthophoniste en Belgique pour prendre l’exemple de ma cousine):
    Cela prive des belges de LEUR place, dans LEUR système universitaire.

    On devrait réglementer ça au niveau européen… mais c’est pas facile puisque par exemple en France, il y a un Numerus Clausus et en Belgique, la sélection se fait autrement …

    D’ailleurs, quid de la proportion d’admis en Belgique en général ?

    • Tania dit :

      Je ne sais pas … Je devrais demander à Flo’ (qui a posté ici en-dessous) et qui est française comment s’opère la ‘ sélection, ‘ parce qu’il y en a bien une, mais laquelle … peux pas te dire.

      En fait, je ne critiquerai pas si les personnes tentant (et réussissant) le triplement en Belgique restaient en Belgique, mais le problème est qu’elles partent. Réglementer au niveau européen, mais on vient de le faire, cf. le décret de Bologne =/ Ça a des côtés pratiques mais ça a également de gros inconvénients. Si j’ai envie d’aller faire mes études en Tchéquie et de revenir sept ans plus tard en Belgique, personne ne me fera chier. Mais c’est à double tranchant x)

      Je suis contente que le design te plaise : )

  24. Flo dit :

    Encore une francais en accord avec ton coup de gueule !!

    Trop de français viennent en se disant  » quand j’ai fini mes études je repars en France « … En attendant ils vous piquent vos kots (je pense à madame la parisienne) et leurs études sont financées en partie par la Belgique !!
    Mai évidemment et heureusement il y a des exceptions ! (je pense au ptit normand par exemple )

    • Tania dit :

      Oh la parisienne … LOL xD J’crois qu’elle a pas apprécié mon commentaire de la dernière fois, sur les kots x) Ben voui des exceptions, heureusement .__. Pour le coup des français (et autres) qui repartent, on ne peut pas vraiment faire grand chose ; c’est la conséquence du décret de Bologne et de l’harmonisation des études en Europe =/

      • Flo dit :

        Oui c’est clair mais je trouve ca dommage !! Après avoir étudié, s’être fait des amis, appris le fonctionnement du système de santé ils repartent comme si de rien était !

  25. Mignonise dit :

    Eh bé ! Indeed, tu l’as ouverte !! xD
    Non mais sérieusement, je pense que c’est bien de le dire. Je trouve ça ignoble qu’un(e) Belge, dans son propre pays, se voit refuser le droit d’étudier, d’avoir un kot ou une bourse juste parce qu’une vague de Frenchies a débarqué. Je suis moi-même française (comme tu dois sûrement le savoir x’D), mais ça ne m’empêche pas d’être d’accord avec toi. Surtout que comme tu le dis, les français reviennent en France une fois leurs études finies, alors qu’ils feraient mieux de rester en Belgique ! Parce que d’après ce que j’ai compris, y’a une pénurie de médecins généralistes…

    M’enfin, c’est la vie, comme on dit, chieuse certes, mais c’est la vie TT

    • Tania dit :

      La bourse, je ne pense pas que ça influe, mais oui, j’ai oublié de parler du kot qui s’obtient notamment sur le critère de distance et donc les français sont largement favorisés, mais ouais, qu’ils se cassent en France une fois le numéro INAMI en poche, ça me gave, et puis apparemment la France ne subit pas la pénurie de médecins généralistes.

      • Mignonise dit :

        Indeed…
        Je crois qu’en France il y a une pénurie mais surtout dans les coins reculés, d’après ce que j’avais entendu, les « jeunes » diplômés préfèrent exercer en ville plutôt que s’emmerder dans les campagnes. En même temps c’est une réaction normale, mais bon.

      • Saciy dit :

        pour les bourses, les français dépendent de la france, donc, au final, ça ne pose pas trop de problèmes.

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