J’aime pas la monotonie. J’aime que les choses bougent, ne soient pas toujours les mêmes. Et là je me rends compte que ça fait un an et demi que je suis engluée dans la même situation, dans cette première année de médecine qui me semble interminable … Les premières semaines après la rentrée de 2011 ont été extrêmement longues et à la limite du supportable. Je m’explique.
Parmi mes amis, mes ‘ collègues de galère ‘, comme je me plais à les appeler, il y a trois catégories :
– Ceux qui sont passés en BA2 médecine / dentaire / biomédicale (rappel : la BA1 dans notre fac de médecine est polyvalente)
– Ceux qui recommencent leur année, et ils sont tout de même nombreux (18 % de réussite l’année dernière …)
– Ceux qui ont arrêté médecine
Je suis encore en contact avec la première catégorie, heureusement. Je pense l’avoir dit dans un précédent article mais c’est en première année de médecine que j’ai trouvé mes premiers vrais amis. On est sur deux campus différents, séparés de plus d’une heure de tram / métro / bus … mais je m’arrange toujours pour passer faire coucou quand je peux. Ils me manquent.
La deuxième catégorie de cette liste … eh bien vite fait. Je ne sais pas comment dire. C’est comme s’il y avait une sorte de ‘ compétition ‘ désormais entre nous, parce que c’est notre dernière chance de passer en deuxième année. Puis on a appris à se connaître et on connaît les capacités de chacun, on jalouse les éventuelles dispenses que l’autre a obtenues.
La troisième catégorie est assez enviable, je dirais. J’ai quelques amis qui se sont réorientés après leur échec en médecine et je ressens un petit pincement à les voir s’épanouir en bio, en architecture ou en bachelier infirmier. Et si je m’obstinais pour rien, hein ?
Quoiqu’il en soit, ce malaise ressentit les premières semaines a finalement fini par se dissiper. Mes amis de l’année dernière me manquant, je me suis greffée sur le premier groupe de filles sur lesquelles je suis tombée pour finir par me rendre compte que c’était une mauvaise pioche. Puis y’a eu ces galères de réinscription à la fac (toujours pas reçu ma carte étudiant, absolument nécessaire pour les examens de janvier >.<) et j’ai croisé E. dans la file d’attente. La file allait durer plus de trois heures alors autant rentabiliser son temps, hein. J’ai tout de suite accroché avec elle, et pour cause, on avait un énorme (quoi j’exagère ?) point commun : on recommençait notre année, à la différence près qu’E. la triplait ; d’autant plus de raisons de s’accrocher à cette dernière chance. Bref, depuis, mon moral se porte mieux :)
Et là ça y est. Le retour du blocus, des cauchemars à propos des examens, des insomnies malgré la fatigue écrasante, le planning pas suivi … et bientôt les examens. Je ne dirais pas que je me sens dans le même état que l’année dernière, c’est-à-dire totalement flippée et au bord de la crise de nerfs du putain-je-serais-jamais-prête-! mais j’angoisse tout de même, hein. J’ai aussi pas mal de problèmes personnels et familiaux qui ajoutent à la pression des études déjà importante. Mais ça va mieux. J’ai appris de mes erreurs de l’année dernière, je sais comment tel prof interroge et comment je vais me sentir une fois le paquet de feuilles retourné. Cette année, je n’y vais pas en me disant que c’est perdu d’avance. J’y vais en me disant que j’ai travaillé – je travaille encore – et qu’il n’y a pas de raison que je me torche si j’arrive à maîtriser mon stress.
Les examens ont lieu la semaine prochaine. Des nouvelles le week-end prochain ou au pire après les résultats, dépend de comment je le sens. D’ici là, courage à tous ceux qui passent des examens ou sont en attente des résultats ! Et que 2012 soit l’année de la réussite pour tous : )